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La France face au coût de la dépendance des personnes âgées

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Le vieillissement de la population et sa prise en charge est au cœur des préoccupations politiques actuelles.

En effet, un projet de loi traitant de l’adaptation de la société au vieillissement a été proposé en 2014. Il s’agit, pour le Gouvernement, de répondre à une demande forte des Français quant à l’anticipation des conséquences du vieillissement de la population sur la vie sociale et les politiques publiques dans leur ensemble, et ceci dans un contexte de vieillissement de la population : en 2060, 1/3 Français aura plus de 60 ans et les plus de 85 ans seront près de 5 millions , contre 1,4 millions aujourd’hui.[1]

L’âge d’entrée en dépendance est estimé à 79 ans pour les hommes et 83 ans pour les femmes. Avec l’espérance de vie en augmentation, le nombre de personnes dépendantes va doubler, passant de 1,2 millions en 2010 à 2,3 millions en 2060 .

Le coût associé à cette dépendance n’est pas négligeable puisque pour l’état ce coût passera de 1,1% du PIB en 2005 à 3% du PIB en 2050.[2]

L’APA, Allocation Personnalisée d’Autonomie, a été instaurée en 2002 en faveur des personnes âgées en situation de dépendance. En 2001, 1,1 % des 60 ans et plus bénéficiaient d’une prestation pour la dépendance. En 2013, c’était 8 % de cette population qui la recevait. Parmi ces bénéficiaires, 71 % avaient 80 ans et plus, 44 % étaient en situation de dépendance légère et 59 % résidaient à domicile.

D’ici 2040 , le nombre de bénéficiaires de l’APA va augmenter de 63 % pour avoisiner les 2 millions .

Ce financement n’est pas à moindre coût. En effet, il représente aujourd’hui 5,5 milliards d’euros , et atteindra les 11,2 milliards d’euros en doublant d’ici 2040 . De plus, de forts déséquilibres sont observés au niveau du financement départemental. On observe dans l’Aveyron, la Creuse et le Gers que les budgets alloués à l’APA sont pesants. En moyenne 14% des budgets généraux, alors que la moyenne nationale se situe à 7,8 %. A contrario, les Yvelines , l’ Essonne et les Hauts-de-Seine consacrent moins de 5 % de leur budget au financement de la dépendance. Cela malgré un nombre plus élevé de bénéficiaires de l’APA. De même on observe une inégalité entre les départements, dans le maintien des personnes âgées à domicile. C’est-à-dire un budget APA dédié au maintien à domicile qui varie de 35% (Vendée) à 76 % (Hérault).

Le financement de cette dépendance est estimé à 157 € par an et par foyer, prélevés sur les impôts et cotisations sociales des Français [3].

Sources : [1] Dossiers législatifs – Projet de loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement

[2] Dependance et perte d’autonomie SilverEco

[3] Observatoire Cap retraite 2014


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