La sarcopénie et la mortalité – télécharger en pdf (378 K0)
Il est clairement établi que la sarcopénie, c’est-à-dire la perte de masse musculaire associée à une perte de force ou de fonction musculaire chez les seniors, augmente la durée de séjour à l’hôpital, est un facteur de risque de chute, d’ostéoporose, d’invalidité et de mortalité, et augmente les dépenses de santé. L’objectif de cette étude était d’évaluer, chez des personnes turques âgées hospitalisées, la prévalence de cette pathologie et son association avec les comorbidités et la mortalité.
Pour cela, 200 patients (104 femmes et 94 hommes) de 74 ans en moyenne hospitalisés en médecine interne entre janvier et novembre 2018 ont été évalués. La sarcopénie était présente chez 14 % de ces patients et touchait plus les hommes (21 %) que les femmes (8 %), comme il est couramment observé dans les autres études similaires. Plus les patients présentaient d’autres pathologies, plus la sarcopénie était présente. Ainsi, la sarcopénie était associée au diabète et à la dénutrition. Le risque d’être sarcopénique était 9 fois plus important chez les personnes dénutries que chez les personnes non dénutries.
La sarcopénie augmente la mortalité
Sur les 28 patients sarcopéniques au début de l’étude, 30 % sont décédés dans les 20 jours.
Les auteurs de cette étude concluent que cette relation entre sarcopénie et mortalité chez les patients âgés hospitalisés devraient être évaluée et confirmée dans d’autres hôpitaux, d’autant que la présente étude présente des limites. D’une part, elle n’a été réalisée que dans un service de médecine interne dans un hôpital. D’autre part, l’indice de masse musculaire a été évalué en divisant la masse musculaire par la surface corporelle au lieu de la diviser par la taille au carré, comme préconisé par la conférence de consensus.