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Des chercheurs du centre médical universitaire à Chicago ont publié en 2016 une revue sur la prévalence de la sarcopénie. Cette prévalence est étudiée en fonction de différents états de santé et les conséquences qui lui sont associées.
Afin d’établir cette revue, les chercheurs ont analysé une quinzaine de travaux ayant évalué la prévalence de la sarcopénie. Tout d’abord en service de médecine générale (4 articles), puis en soins intensifs (3 articles), en oncologie (4 articles) et chez des patients souffrant d’insuffisance hépatique (4 articles). Pour chacune de ces études, l’âge moyen des patients varie entre 53 et 90 ans. Les méthodes utilisées diffèrent : certains auteurs se sont basés sur la définition du Groupe de travail Européen sur la sarcopénie des populations âgées (EWGSOP) et d’autres sur sa définition par mesure du scan en L3.
La sarcopénie est définie par une perte de masse musculaire et une diminution du statut fonctionnel (force musculaire et/ou performance physique). Cependant, il n’existe pas encore de consensus sur les méthodes à utiliser pour l’évaluer.
En conséquence, nous observons une grande variabilité de résultats entre les différentes études. Aussi, les résultats de la présente étude montrent que le taux de patients sarcopéniques varie :
- Entre 5 et 25% parmi les patients admis en service de médecine générale ou de chirurgie
- De 15 et 50% parmi les personnes atteintes d’un cancer
- Entre 30 et 45% parmi les insuffisants hépatiques
- De 60 et 70% parmi les patients gravement malades
Les résultats concernant les patients admis en service de médecine générale et les personnes atteintes de cancer se présentent sous forme de larges intervalles et montrent donc que certain éléments de méthodologie restent à se préciser dans les prochaines années.
Malgré cela, l’étude de la sarcopénie suscite un intérêt grandissant. En effet, comme le reflètent les résultats, la sarcopénie affecte des patients de plusieurs services hospitaliers. Notamment chez les patients en soins intensifs de manière conséquente (60 à 70%) . De plus, avec le vieillissement de la population, il devient de plus en plus important de diagnostiquer et prendre en charge la sarcopénie. Cette pathologie est à l’origine d’une diminution d’autonomie, d’une augmentation des risques de chutes, d’apparition de complications infectieuses et ainsi à une augmentation des durées d’hospitalisation et de la mortalité.
D’autres études ont également montré que :
- la sarcopénie touchait 40% des personnes âgées hospitalisées en soin de suite et réadaptation (Monti et al, 2017)
- sa prévalence était associée à une perte de mobilité (Maeda et al, 2017).
En conséquence, la sarcopénie augmente également de 30 à 50 % les coûts d’hospitalisation (Sousa et al, 2016) : il s’agit donc d’un véritable défi socio-économique.
Des recherches supplémentaires sont encore nécessaires pour identifier au mieux la sarcopénie et développer des solutions pour prévenir et éviter son apparition. Pour en savoir plus sur les stratégies permettant de combattre la sarcopénie : https://www.toutsurlasarcopenie.fr/vivre-sarcopenie/#
Source : Sarah J. Peterson et al. Prevalence of Sarcopenia and Associated Outcomes in the Clinical Setting.
Je trouve ton blog très intéressant, tu donnes d’excellents conseils